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Photo du rédacteurFrédérique Jeske

Faire de la gouvernance le levier clé de croissance de son entreprise…

L’enjeu de la gouvernance, souvent ignoré ou peu considéré dans l’environnement des TPE/PME, est pourtant majeur pour faire grandir l’entreprise et apporter confiance et ambition aux dirigeants.

Je partage ici quelques premières convictions issues de mes observations du terrain, qui remettent l’homme, la femme, au cœur des réflexions et des choix !

L’enjeu de la gouvernance n’est pas réservé aux grandes entreprises, loin de là.

Non seulement la mise en place d’une gouvernance raisonnée et efficace peut constituer un vecteur majeur de développement et de croissance pour une petite entreprise, mais la construction et la mise en œuvre de principes clés de gouvernance doivent être pensés dès le premier jour de vie de l’entreprise.

Et il s’agit là, à mon sens, d’une question de comportement, d’attitude, de culture du dirigeant, plus que de règles ou de procédures…

Bien sûr, il n’y a pas une recette infaillible et universelle de gouvernance pour une PME.

Lorsque j’écoute les dirigeants de PME que j’ai la chance de côtoyer, je vois en revanche émerger des principes inspirants, et des pratiques qui peuvent permettre à chacun de choisir sa route.

Le premier de ces principes passe par l’engagement du dirigeant dans une véritable dynamique de gouvernance et par sa volonté de ne pas rester seul à bord pour faire face aux enjeux de plus en plus complexes auxquels l’entreprise fait face aujourd’hui.

Ainsi, la « gouvernance attitude » consiste prioritairement pour un dirigeant à considérer que son pire ennemi est la solitude dans la prise de décision, et que les freins de la croissance de son entreprise sont d’abord liés à ses propres limites personnelles !

Le premier acte d’engagement vers une bonne gouvernance est donc bien à rechercher, pour chaque dirigeant, dans l’énergie qu’il va devoir impérativement déployer pour rompre le sentiment d’isolement et se constituer un entourage de qualité sur lequel se reposer… Et prendre confiance.

Car la confiance est à mon sens le deuxième pilier de la dynamique de gouvernance : confiance du dirigeant en lui-même (« oui, je suis le premier facteur de pérennité et de croissance de mon entreprise ») et aussi une confiance affichée et assumée de la part de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise.

La confiance est sans nul doute une condition nécessaire de la réussite, qui va permettre au dirigeant de se dépasser, de nourrir ses ambitions et de voir plus grand.

Pour attirer les énergies et rompre le sentiment d’isolement, pour renforcer la confiance et s’assurer d’agir dans l’intérêt général, il existe une responsabilité fondamentale dont seul le dirigeant peut s’emparer : ce que certains appellent « la dualité bienveillante », qui peut être définie comme la capacité de confronter au maximum les décisions prises par le dirigeant, dans un cadre de bienveillance et à tous les stades de développement de l’entreprise.

Une gouvernance au service d’un projet… et de valeur humaines

La gouvernance d’entreprise doit ainsi être mise au service du projet et des valeurs du dirigeant, privilégier les comportements et la qualité des relations aux procédures, garantir l’indépendance des avis partagés et l’équilibre des relations dirigeant/actionnaires…

Elle doit être également animée avec professionnalisme et centrée sur la performance et la création de valeur à long terme.

Ainsi, seul un choix de gouvernance fait en appui sur les enjeux spécifiques du projet de l’entreprise mais aussi et surtout de la personnalité propre de son/sa dirigeant/e ouvrira les portes de la croissance et de l’ambition !

Retrouvez ma dernière tribune dans Chef d’Entreprise Magazine (juin 2018) :

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